Les jeunes musiciens se font un plaisir de jouer dans la salle du prieuré d’Ardevon. Le public qui remplit la salle jusqu’à la dernière place est conquis d‘avance et les applaudit sans réticence. La fondation du Mont-Saint-Michel avait invité à son concert traditionnel du nouvel an. On passe un après-midi joyeux avec l’orchestre de chambre « Exode » de Rennes dans le prieuré d’Ardevon où les musiciens font salle comble.
Sur le programme on trouve des morceaux plutôt lourdes mais d’autres morceaux enchantent comme la valse des fleurs de Tchaikovsky, les danses hongroises de Brahms et les danses slaves de Dvorak. C’est le concert du nouvel an. La tradition viennoise part de la musique ludique, les bretons s’y alignent avec les danses célèbres.
L’orchestre est jeune. Pierre le Tallec a l’a fondé l’orchestre il y a tout juste cinq ans. Il comprend aujourd’hui jusqu’ à 30 musiciens, des amateurs, des étudiants, aussi des musiciens professionnels. Le jeune orchestre est encore à la recherche du timbre qui lui sera propre. Les violons se présentent comme une unité qui porte l’orchestre. Il faudrait peut-être nommer Karla Ontiveros. La jeune femme, étudiante au conservatoire de Rennes, ancien membre de l’orchestre national vénézuélien des jeunes à Caracas joue du hautbois avec une précision et élégance qu’il fait plaisir d’écouter. Lauraine Capitant se révèle comme virtuose à la flûte qui maîtrise magistralement ses passages de solistes.
Mais il y a aussi la percussion ou les trompettes et les trombones qui succombent à la séduction de leur force et surplombent les mélodies harmonieuses des violons. Le chef d’orchestre admet ces difficultés dans un entretien avec inforama. Elles viendraient, explique-t-il, du fait que l’orchestre n’avait pas le temps de s’adapter à la salle pour jouer par moment un peu moins fort.
Mais ceci ne change rien dans le plaisir de cet après-midi du premier dimanche de la nouvelle année. On se plairait à le réécouter d’ici un ou deux ans pour écouter ses progrès et son mûrissement musical. L’orchestre se trouve visiblement sur le chemin d’un petit orchestre philharmonique qui est déjà composé de 30 personnes dont 20 se sont retrouvés au prieuré. La joie joie des ces musiciens à faire de la musique fut largement honorée par les applaudissements du public.
En plus, c’est un beau geste de la fondation de terminer l’après-midi musical avec un chocolat chaud et des mignardises, de rester un moment pour parler et discuter avec les musiciens. Il faut féliciter la Fondation du Mont-Saint-Michel pour les initiatives de cette sorte et on en souhaiterait encore plus. La grande salle dans le bâtiment de la bibliothèque par exemple se prêterait à des concerts intimes de chants grégoriens.
Dans l’ombre du monument et dans le paysage campagnard de la baie la fondation se développe comme porteur culturel avec le prieuré. Le programme pour l’année 2024 que la responsable pour les relations mécénat, Charlotte de Tronquédec, présente en introduction de l’après-midi musical, ne connait pas seulement des sujets religieux. Il propose aussi des « nuits de la lecture », et – conformément aux « jubilée » des 80 ans de débarquement – des conférences intéressantes sur les nécropoles à Huisnes-sur-mer et de Saint James.
Remarquons que la fondation du Mont-Saint-Michel se finance uniquement et entièrement par des dons pour la reconstruction du prieuré à Ardevon.
Fondation du Mont-Saint-Michel, 2, rue du Prieuré, Ardevon, 50170 Pontorson, Tel. : 02 33 49 79 72
Dans votre commentaire concernant Karla Ontiveros qui joue du Hautbois, je tiens à préciser qu’elle n’est plus étudiante. Qu’elle est sortie 1ère du conservatoire de Paris, qu’elle a terminé le Pôle supérieure de Rennes. Elle joue aussi bien en Allemagne, à l’île Maurice, qu’à Rennes. Manifestement vous avez fait un copier coller d’un ancien article et c’est dommage!!!
Une toute petite remarque. Je n’ai pas l’habitude du copier coller. wy.