Priorité aux moutons

Une idée, née il y a quelques années déjà, se développe en tout un programme de présentation de la ville de Pontorson. La ville honore les moutons et se voit comme étant la ville du mouton.  Non sans raison : dans l’agriculture elle est entourée d’éleveurs de mouton, d’Ardevon dans la Baie du Mont Saint Michel jusqu’à Aucey-la-Pleine dans le marais de la rivière Couesnon. Il est logique que Pontorson consacre toute une journée aux moutons en pleine saison touristique.

Samedi, 6 juillet : vers midi un troupeau de 28 moutons bloque la ville. C’est la parade de ces animaux qui font la réputation culinaire de la baie du Mont-Saint-Michel et c’est la fierté de l’agriculture du territoire autour de Pontorson. La ville est la base de la Baie. Peu importe si on vient en train ou en voiture ou même en vélo ou dernièrement aussi en trottinette électrique, on ne peut pas vraiment l’éviter. Le chemin direct conduit au monument. Et le chemin mène aussi en Bretagne. Pontorson, 4.500 habitants, est une ville largement influencée par ses environs agricoles, et qui explose pendant la saison touristique.

La rue la plus célèbre de Pontorson est la rue de Tanis. C’est la rue des moutons volants. Il n’y a pas un touriste qui ne vienne à Pontorson et qui n’ait pas pris cette rue en photo. Et ensuite on le partage par facebook, Instagram ou tik-tok. Ce motif a fait le tour du monde en millions de copie.

La parade passe devant cette rue. Une Peugeot 3008 de la Gendarmerie bloque les rues et les ronds-points, Vincent Bichon, 1er adoint au maire, mène le cortège du haut de son cheval. Les rues de la ville sont bloquées pendant qu’un troupeau de 28 moutons la traverse marche sur le pont et retrouve une aire où l’herbe a bien poussé pour manger et se reposer. L’autre rive du Couesnon est devenue un village de moutons où on explique les différentes races de moutons.

L’éleveur Georges de Verdun avec un agneau dans ses bras. photo: Dominique Bretteville

Fortement demandé : Georges de Verdun. Il est d’Aucey-la-Plaine et a mené son troupeau pendant la parade. Lorsqu’il a repris la ferme familiale, il avait un problème : « la ferme est petite, elle n’a que 36 hectares. Beaucoup trop petite pour la gérer rentablement. «  Georges de Verdun est amateur de moutons. Il avait une idée dans la tête : « je voulais m’occuper des races normandes qui sont en train de périr. Il y a des Roussins, des Cotentins et des Avranchins ». Il a commencé a élever des Avranchins, a acheté des mères où il pouvait les trouver. Il avait commencé avec six. Et après deux ans il en avait assez pour voir naître le 2.000 ème brebis ce printemps.

Georges de Verdun voit bien les grillades cet été des ces moutons, mais il pense plus loin. « Ce n’est pas seulement la viande, c’est aussi la laine, le fibre qui sont les produits. » Pour la petite ferme familiale dans le marais d’Aucey-la-Plaine le mouton est devenu le facteur économique qui lui donne la rentabilité. Et si on pense très loin on peut même penser du textile. Mais Gorges de Verdun n’y pense pas encore. Il faut d’abord assurer l’existence de la ferme t de la race des Avranchins.

Vincent Bichon, premier adjoint (à droite) et sa petite fille Marie avec leur chevaux sur l’herbe du village des moutons qui avait été établi pour la fête de moutons à Pontorson. (c) wy.

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