Give Peace a chance – Donnons une chance à la paix

Il y a 78 ans ce lundi 8 mai que la Deuxième guerre mondiale a été terminée par la capitulation de l’Allemagne nazie. Un événement pour penser aux morts et à la paix. Un événement aussi pour s’imaginer ce que c’est qu’une guerre.

Une heure de récit et de questions/réponse pour la paix: le géneral Patrick Pondaven (c) wy.

130 filles et garçons et un général sont réunis dans la salle des fêtes de la mairie à Pontorson. Beaucoup d’entre eux ont des fleurs dans les mains, cueillies dans les jardins des parents. Ce sont des élèves des écoles Notre Dame, de Louis Pergaud et du Collège Georges Brassens. Le général Patrick Pondaven leur raconte comment la Deuxième Guerre Mondiale s’est déroulée, ce que c’est qu’une guerre. Les filles et les garçons ont été préparés par leurs professeurs. Pendant toute une heure ils écoutent, ils regardent les images que le général projette sur le mur de la salle et ils posent des questions.

130 filles et garcons des écoles Notre Dame, Louis Pergaud et du Collège Georges Brassens de Pontorson ont écouté le récit du Général Pondaven. (c) wy.

Alors le général raconte : Adolf Hitler, les juifs, la résistance des français contre l’occupant allemand. Il est souvent interrompu parce que les questions fusent. C’est surtout la question des juifs qui préoccupe les jeunes. Il leur dit que les juifs ont tous dû porter une étoile jaune sur leur vêtement, qu’il faut s’imaginer comment on se sent – se promener  avec une étoile jaune sur le vêtement, stigmatisé et harcelé -. Cela impressionne. Vient encore une question : « Est-ce que vous avez visité un camp de concentration ? » Le général l’a fait.

Patrick Pondaven raconte une époque que les petits et les jeunes n’ont pas vécue. A la maison on n’en parle pas parce que leurs  parents et leurs grand-parents ne connaissent que la paix. On ne sait pas ce qu’était l’époque de la guerre.

Les jeunes avait préparé des fleurs pour les déposer au monument des morts. (c) wy.

Le message qu’il raconte est un autre, orienté vers le futur. Après la deuxième guerre mondiale jusqu’ à aujourd’hui on connait la paix. Les Européens ne se sont plus fait la guerre. Des guerres pourtant il y en avait et il en existe, en Indochine, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, la guerre du canal de Suez, dernièrement en Afrique des guerres contre le terrorisme.

Patrick Pondaven met l’accent sur la bonne entente des Européens aujourd’hui. Pendant 78 ans ils ne se sont pas fait la guerre. Il raconte : « Aujourd’hui les soldats français et les soldats allemands s’entendent très bien. Nous allons ensemble dans des missions de paix de l’ONU. Pendant le conflit en Bosnie, j’avais un commandant italien, un adjoint espagnol et je commandais des soldats allemands. Moi, j’ai été stationné en Allemagne, dans le Palatinat pendant quatre ans et j’avais de très bonnes relations avec les Allemands ». On a compris dans la salle que les Allemands ne sont plus des ennemis. Aujourd’hui on fait au contraire chose commune avec eux.

les élèves déposent leurs fleurs au monument aux morts (c) wy.

Une heure de récits et de questions qui aurait facilement pu être prolongée, mais on voulait aussi aller au monument aux morts, mettre les fleurs et chanter la Marseillaise. Et puisque la musique était en panne, André Denot, membre du conseil départemental et du conseil municipal prit la commande : « Nous chantons sans musique ». Ce qui fut fait. Sans panne, haut et fort.

Des anciens combattants – Deux Portraits

A l’âge de 89 ans Robert le Bouler durant la Marseillaise (c) wy.

Robert Le Bouler a 89 ans. Il hésite à se nommer ancien combattant, plutôt résistant ? Il porte la médaille militaire, la médaille de l’algérie, la croix du combattant et autres signes de distinctions. Il se rappelle : « Lorsque j’avais huit ans j’ai désamorcé des mines anti-char. J’ai coupé des cables ».

Cinq ans dans des opérations avec l’armée francaise: Maurice Beaubouchez (c) wy.

Maurice Beaubouchez est d’une autre génération de soldats de l’armée française. Pendant cinq ans, de 2004 à 2009 il était membre de la cavalerie, a participé à plusieurs opérations, entre autres dans le cadre de l’ONU au Liban en 2008. Il a quitté l’armée avec le rang d’un caporal. Aujourd’hui il est formateur de poids lourds et trésorier de l’Union Nationale des Anciens Combattants (UNC), qui avait coopéré pour organiser cet enseignement spécial préparant les cérémonies du 8 mai avec les écoles et la mairie de Pontorson.

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2 thoughts on “Give Peace a chance – Donnons une chance à la paix

  1. Au travers de cet article très bien transcrit, M. WYRWICH nous permet d’apprécier cette commémoration spécifiquement dédiée aux enfants du collège de Pontorson. Ils s’en souviendront !
    Merci à l’ensemble des personnes qui ont œuvré à la réussite de cette manifestation liée à la commémoration du souvenir, et qui a pour objectif d’encourager « La Paix » et l’amitié entre les peuples.
    A noté que M. WYRWICH est né en Allemagne et a épousé une Normande nous donnant une très belle image de la réconciliation Franco-Allemande.
    Merci M. WYRWICH

  2. Au travers de cet article très bien transcrit, M. WYRWICH nous permet d’apprécier cette commémoration spécifiquement dédiée aux enfants du collège de Pontorson. Ils s’en souviendront !
    Merci à l’ensemble des personnes qui ont œuvré à la réussite de cette manifestation liée à la commémoration du souvenir, a pour objectif de soutenir « La Paix » et l’amitié entre les peuples.
    A noté que M. WYRWICH est né en Allemagne et a épousé une Normande nous donnant une très belle image de la réconciliation Franco-Allemande.
    Merci M. WYRWICH

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