LA POSTE A LA VITESSE DU MOYEN ÂGE
CORRECTION
SECONDO – UNE AFFAIRE DANS L’AIR DU TEMPS
LES NECROPOLES MILITAIRES
Lors des procès autour des notes de Robert Mc Namara sur la guerre du Vietnam il y avait un procès contre les journaux « New York Post » et « New York Times » pour la publication de ces papiers. La plus haute juridiction des USA avait prononcé une phrase mémorable. « La presse sert les gouvernés, pas les gouvernants ». Une phrase qu’on a envie de modifier un peu. « Le service public existe pour le public ». On peut en douter assez souvent, par exemple à la poste, où l’organisation d’aujourd’hui rejette le traitement du courrier à la vitesse du Moyen-Âge. Ce Kaleidoscope décrit comment et pourquoi.
Quand on parle du débarquement il y 80 ans, on oublie assez souvent combien de vies il a coûté. Les « gars de Géorgie » pour parler avec Michel Sardou sont morts en Normandie. Tout comme leurs adversaires de l’époque. Il incombe à la Fondation du Mont-Saint-Michel de faire la lumière sur le coût humain lors des célébrations où on oublie trop souvent les soldats morts dans cette guerre.
Une jeune femme à eu une idée dans l’air du temps. Elle a ouvert un magasin de « deuxième main » à Pleine-Fougères. C’est aussi un sujet de cette édition du Kaleidoscope.
Et enfin une affaire fâcheuse. Arte est une station de télé sérieuse. Malheureusement de temps à autre ses communiqués ne semblent pas corrects. Inforama en a fait les frais et a publié une fausse information. Même si l’événement a eu lieu il y a quelques semaines, on va corrigercette information fausse.
LA POSTE A LA VITESSE DU MOYEN ÂGE
Grand-mère a toujours raconté une histoire à ses petits enfants. « Lorsqu’on envoyait une lettre à Paris pendant la guerre, la réponse arrivait le soir même » 80 ans plus tard on ne plus contrôler si c’est vrai, mais il faut quand même se demander si ce n’est pas vrai que jadis c’était mieux. Pourquoi ? Imaginons qu’une lettre recommandée soit postée à la poste de Pontorson. La lettre est destinée à la mairie à 100 mètres du bureau de poste. Pour des raisons juridiques la lettre doit être postée. Qu’est-ce qui se passe alors avec cette lettre. Elle est collectionnée et transportée à Saint-James. La ville est le centre postal pour le Sud-Manche. On pourrait s’imaginer qu’on y trierait la lettre pour la mettre le lendemain matin dans boite postale de la mairie de Pontorson. Mais ce n’est pas la logique de la poste, reçoit-on comme explication. De Saint-James on transporte le courrier à Rennes ou il restera le weekend, sera peut -être trié le dimanche. De Rennes il reviendra – maintenant bien trié – à Saint-James. Et il se peut avec un peu de chance que la lettre arrive le lundi à la mairie. Si on envoie actuellement une lettre d’Avranches à Pontorson, il se peut qu’elle mette cinq jours. Un autre exemple : psuisqu’on ne transporte plus le courrier par avion pendant la nuit, cela peut durer encore longtemps. Un courrier du Luxembourg, envoyé du Luxembourg le 27 décembre 2023 est arrivé à Pontorson le 17 janvier.
La poste développe une philosophie dont on doit douter. Avec de moins en moins de lettre et de colis, elle centralise de plus en plus dans des unités de plus en plus grandes géographiquement et crée des procédés de plus en plus lourd. Au lieu de concentrer dans des centres gigantesques, on devrait faire le contraire : travailler dans de petites unités efficaces. C’est peut-être cela que Grand-mère a raconté sur les bons vieux temps : le sens du bon-sens dans le service.
LES NECROPOLES MILITAIRES
Les 80 ans du débarquement sont aussi le souvenir des soldats morts. D’un côté des libérateurs de la France, de l’autre des soldats allemands. Le seul lieu qui n’a pas coûté de vies en Normandie, c’est le Mont-Saint-Michel, qui fut « libéré » par des journalistes britanniques et américains, entre autre Ernest Hemingway. Les Allemands avaient déjà quitté le monument. Les nécropoles dans le sud de la Manche à Huisnes-sur-mer et à Saint-James sont des lieux qui témoignent des atrocités d’une guerre.
Louis Mouillac évoquera ces côtés les plus sombres de la guerre : la disparition des acteurs et le traitement de la mémoire qui leur est dûe. Dans sa conférence Louis Mouillac tentera d’expliquer et de comprendre comment les américains et les allemands ont accompagné le processus mémoriel à travers l’édification du cimetière militaire de Saint-James et de la nécropole de Huisnes-sur-Mer, marqueurs historiques des blessures du territoire de la Normandie.
La conférence a lieu le jeudi, 23 mai à 19 heures au prieuré. La participation est libre.
CORRECTION
Lors des annonces pour la soirée Beethoven sur la chaine Arte inforama avait annoncé que Joana Mallwitz, la cheffe du « Konzerthaus Orchester » à Berlin, devait diriger le quatrième mouvement de la neuvième symphonie. Cette information publiée sur la base d’un communiqué de la station Arte, était fausse. Le quatrième mouvement fut en fait dirigé par le dirigent tchèque Petr Popelka. Arte n’a pas réagi à la demande d’explication envoyée par mail par inforama.
SECONDO – UNE AFFAIRE DANS L’AIR DU TEMPS
L’idée n’est pas neuve, elle est en vogue dans les grandes villes depuis un certain temps déjà. Elle arrive à Pleine-Fougères. Depuis une semaine Lise Touzé a ouvert son magasin de « seconde main ». Le nom est déjà un programme « Secondo ».
Lise Touzé connait le métier. « J’ai travaillé longtemps chez Yves Saint-Laurent à Paris. Mais lorsque mon conjoint a été muté à Rennes je l’ai suivi. Et lorsque nous sommes arrivés dans la région, nous avons découvert Pleine-Fougères ». Le couple, parents de trois garçons, a saisi une occasion à Pleine-Fougères. Il a acheté une unité de deux maisons. Et Lise Touzé pouvait enfin réaliser un rêve qui trottait depuis longtemps dans sa tête. « J’ai toujours voulu ouvrir mon magasin à moi ». Mais comment est-elle arrivée à ouvrir une boutique de mode de deuxième main ?
Voulant travailler à Rennes, spécialiste du textile, elle a travaillé à la chaîne « Relais ». Cette chaîne qui a mis des containers blancs pour vêtements un peu partout trie soigneusement tout ce qui arrive et retravaille ce qu’on peut encore vendre en deuxième main. Lise Touzé a reconnu qu’ il y a beaucoup de vêtements de qualité qui arrivent parmi les affaires dont les gens se sont débarrassées en trop bon état pour ne pas les remettre dans la circulation économique. Et le local de 50 mètres carrés se prêtait à réaliser cette idée.
Elle a eu un succès presque inespéré dès le début. Peut-être parce qu’elle s’est spécialisée. « Je vends uniquement des vêtements femme et enfant. Pour les hommes c’est très spécial. Ils portent en général leurs vêtements jusqu’à ce qu’ils aient des trous dans les vestes et les pantalons. »
Le matin où inforama arrive, le magasin est bien rempli. On y cherche pour l’été des petits riens ou de la mode. Il y a même une femme qui apporte des vêtements. Ce qui pose la question du système de fonctionnement. « J’achète les vêtements au Relais. » Ce n’est pas étonnant, elle connait l’affaire. « On peut me donner des vêtements, mais je n’en achète pas à des clientes privées. Une cliente qui vient me donner des vêtements aura pourtant une remise lorsqu’elle en achète. »
Lise Touzé a trouvé une réaction positive dès l’ouverture aussi bien de la part des commerçants que de la part de la clientèle. Elle classe les vêtements qu’elle vend. Il y a des vêtements de très bonne qualité, de bonne qualité, et de qualité. Les prix sont adaptés. En tant que mère de trois enfants elle connaît les sommes qu’on dépense pour les vêtements d’enfants. Et puis que les prix dans son magasin sont plutôt modérés. . .
Comment a-t-elle trouvé le nom de son magasin ? « C’était difficile, il ne fallait surtout pas prendre un nom qui existe. Lorsqu’elle a vu que « Secondo » est un nom qui est utilisé uniquement en Australie, elle a sauté dessus. « Je ne pense pas qu’on se fasse de concurrence » dit-elle en vendant un short pour une petite fille. L’idée que Lise Touzé a eue, a vite dépassé l’enceinte de la ville. Pas étonnant, Secondo est une idée d’affaire dans l’air du temps.