Pleine-Fougères a des finances saines

La ville de Pleine-Fougères avec ses 2 000 habitants ne peut pas se plaindre de sa situation financière. Le budget de fonction de l’année dernière se présente avec un excédent de 517 000 Euros. Cet excédent sera versé en totalité dans le budget de l’investissement 2023.

Le budget pour l’année en cours s’élèvera à 5,22 millions  d’Euros. La section de fonctionnement aura un montant de 2,1 millions d’Euros, celle de l’investissement de 3,07 millions.  

L’endettement de la ville s’élève à 2,8 % du budget. Pas de raison alors de s’inquiéter alors pour les finances de la ville. Et pourtant lorsque Didier Brune lit le budget ligne par ligne, lorsque le maire Louis Thébault explique de temps à autre ce qui se cache derrière les chiffres, on comprend que les trois millions du budget d’investissement sont loin d’être suffisants pour financer tout ce qui devrait être fait dans la ville. Les projets ne se réalisent plus aujourd’hui sans les subventions du Département, de la région ou même de l’Etat. Et puisqu’aucun projet ne se fait sans étude, aucun projet ne se réalise facilement et rapidement. Tout prend du temps. La municipalité va par exemple demander à l’Etat une subvention pour un cofinancement d’une étude de la structure du bâtiment des services techniques pour une installation de panneaux photovoltaïques.  

Ainsi Pleine-Fougères pourrait s’élargir de toute un nouveau quartier autour de l’ancienne gare, mais  d’abord il faut négocier avec la SNCF, ensuite regarder les études et à la fin espérer que d’ici trois, quatre, peut-être cinq ans on pourrait mettre de l’argent de côté pour commencer avec les travaux. Pleine-Fougères en connait quelque chose. Cela fait seulement sept ans que la ville lutte pour une halte du train sur la ligne Caen-Rennes.

Donc : il faut faire des choix. Les deux grands projets pour cette année s’appellent « cimetière »  et « terrain de sport ». Pour ce faire la municipalité a décidé de prendre un crédit d’un million d’Euro avec la banque Crédit Mutuel Arkea. Cela n’aurait peut-être pas été nécessaire. Mais on prend le crédit pour pouvoir commencer les travaux. Comme cela il ne faut pas attendre les subventions, qui sont assurées mais . . . le crédit permet de financer d’avance jusqu’en décembre.

Le maire, Louis Thébault (au milieu), entouré de Sylvie Hivert (gauche) première adjointe et Didier Brune (droite) deuxième adjoint et “ministre des finances” de la ville avant le début de la réunion du conseil municipal.  ©wy

Le sujet qui fâche vient à la fin de la réunion. À Pleine-Fougères, on a l’habitude d’augmenter la taxe foncière tous les ans de un pour cent. Il y a des villes comme Pontorson qui se permettent de ne pas augmenter les taxes du tout. Et pourtant la taxe foncière augmente quand même. L’assemblée nationale fixe la base de cette taxe, qui n’a jamais baissé. Mais cette année l’Etat a pris les bouchées doubles. « L’Etat a augmenté la base de la taxe foncière de 7,1 %, » raconte le maire. On remarque que l’inflation tourne autour de 6,1 %. Ceci veut dire que la taxe foncière sur les propriétés bâties s’élève à 39,50 %, pour les terrains non bâtis à 52,15 %.

La taxe d’habitation, valable uniquement pour les résidences secondaires s’élève à Pleine-Fougères à 15,48 %. En tout, les impôts et taxes vont signifier des recettes en hauteur de 1,06 million d’Euros, presque la moitié du budget de fonctionnement.

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