Une visite polonaise
Depuis 30 ans la ville de Pleine Fougères entretient un partenariat avec la ville de Steciew en Pologne. Lors de cet anniversaire une grande délégation de la ville polonaise et du département Thorun (anciennement la ville et le département prussien Thorn) avait passé quelques jours dans la ville de Pleine-Fougères. Dans une cérémonie publique la délégation polonaise a offert à la ville de Pleine-Fougères une copie de l’une œuvre de Nikolaus Kopernikus, le astronome, médecin, mathématicien et économiste.
Une étoile de David
Il y a deux ans à peu près la Gazette de la Manche publiait un tague et une étoile de David sur un container de Manche numérique. Le container était fraîchement posé et devait annoncer l’ère du numérique à Pontorson (qui n’a d’ailleurs toujours pas commencé). Il se trouve en bas de la médiathèque, à la fin de la voie verte. Le correspondant de la Gazette de la Manche tirait des photos sur du papier et les déposait à la Gendarmerie, qui – elle- voulait en informer le maire de la ville. Deux ans plus tard l’étoile de David « orne » toujours le container de Manche numérique. La couleur s’est estompée mais on peut toujours la voir y inclus l’inscription.
Les chiffres sur le nombre de juifs dans la Manche au début de l’occupation en 1940 divergent entre le professeur Olivier Jouault et l’archive départementale de la Manche. Olivier Jouault, qui avait fait des recherches avec des classes de 3ème et 4ème de son collège, parle de 138 en 1940. Les archives comptent 140 à 150 en incluant les juifs réfugiés dans la Manche. Jouault parle de 86 victimes de la Shoa, la liste des archives énumèrent 97 à l’âge entre d’3 ans et 71 ans.
En 2020 fut inauguré un mémorial pour les victimes de la Shoa à Cherbourg à côté du mémorial de la résistance. Entre temps Isrel a nommé des familles de la Manche « Juste parmi les Justes » parce qu’elles avaient caché, sauvé, et ensuite élevé des enfants juifs dont les parents ont été assassinés à Auschwitz. Aujourd’hui il n’y a pas de synagogue dans la Manche.
Possible qu’il y a deux ans la sensibilité était différente, pour ne pas réagir sur ce tag. Mais aujourd’hui la situation a changé et quelqu’un devrait peut-être demander à Manche Numérique d’enlever les restes de ce tag. C’est dèjà étonnant qu’il ait pu survivre aussi longtemps.
Un astronome : Nicolas Copernic
Dans son œuvre « De revolutionibus orbium coelestium » il décrit la terre comme une planète qui tourne autour de son axe et en même temps autour du soleil. Les historiens considèrent cette œuvre parmi celle qui marquent le passage du Moyen Age vers les temps modernes. Nicolas Copernic grandit sous la protection de l’église catholique. Le frère de sa mère était le prince-évêque d’Ermland. Nicolas Copernic grandit à une époque où son pays quitta par une guerre de 13 ans le territoire de l’ordre des maîtres allemands et rejoignit la région autonome du royaume de prusse et du roi polonais comme protecteur. Son oncle lui permit des études en Italie. Copernic avait longtemps hésité de publier son œuvre majeure, puisqu’il se mettait en opposition aux opinions de l’époque. Par contre les évêques le soutenaient, proposaient même de payer les frais de l’impression. Lorsqu’il publia son œuvre enfin, il la dédia au Pape. Et quel était l’effet de ses recherches? D’abord aucun. On n’y croyait tout simplement pas. Johannes Kepler (1571-1630) élaborait les trois lois mathématiques qui allaient confirmer les théories de Copernic. Isaac Newton (1642-1727) enfin termine et justifie l’argumentation de Copernic avec ses lois de gravitation.
La délégation polonaise avait décoré la salle Gas à Pleine-Fougères avec des portraits de Copernic mais aussi avec une image d’un satellite. Copernic – c’est l’idée – est le père de l’espace. Aujourd’hui il est polonais. A l’époque il était prussien.
- Copernic est considéré comme le plus grand économiste et théoréticien monétaire du 16ème siècle. Il a établi la théorie qu’une masse monétaire explosante mène automatiquement à l’inflation. C’est ce qu’on vit actuellement.
Un collège en suspens
Le système français est clair : les écoles maternelles et primaires dépendent des communes. Les collèges dépendent des conseils départementaux et les lycées des régions. Le conseil départemental de la Manche discute actuellement le sort des collèges.
La question en est : combien d’élèves faut-il comme minimum pour qu’un collège soit rentable pour les frais qu’il cause ? Qu’est-ce qu’on fait si un collège est trop petit ? Est-il plus rentable de réunir deux collèges pour une unité plus grande ? Et est-ce que le transport d’élèves est plus rentable que le maintien d’un collège ? Lors de la réunion du 8 novembre 2023 André Denot, conseiller départemental, a informé le conseil municipal de Pontorson, que le collège Georges Brassens sera aussi examiné. Le résultat ne serait pas sûr, mais il est convaincu que le collège de Pontorson pourrait survivre à l’examen.
Un gâteau au pavot
La délégation polonaise qui venait fêter les 30 ans de jumelage à Pleine-Fougères, avait fait 1.800 kilomètres avec une voiture réfrigérante pour proposer un buffet froid avec de la charcuterie et une spécialité : le gâteau allemand aux pavots. Ce gâteau est en vérité une spécialité silésienne. Vers 1944, lorsque la Deuxième Guerre Mondiale était terminée pour la Pologne, le dictateur russe Josef Staline intégra une large partie de l’est de la Pologne dans l’UdSSR. La Pologne fit de même avec des parties de l’est de l’Allemagne comme par exemple la Silesie. La conséquence était une gigantesque onde de refugiés qui se dirigea vers le Nord de l’Allemagne de l’ouest, vers la Ruhr, la Basse Saxe et la Franconie.
Les réfugiés de l’est amenaient leur culture culinaire. Les Allemands qui restaient en Silésie échangeaient leur culture culinaire avec les Polonais. Parmis les spécialités qui se trouvaient dans le buffet de la soirée se trouvait aussi ce merveilleux gâteau qui est appelé en France « gâteau allemand au pavot ».
Une professeure de photographie
Marta Tobiase-Jouhier est professeur de photographie à l’école supérieure de photographie et de graphisme en Pologne. « La photographie est un art populaire » explique-t-elle. Pour l’être il faut pouvoir regarder, reconnaitre le moment, et marier la technique avec le motif. Elle-même travaille beaucoup avec le photoshop, pour créer une nouvelle image de la photo d’origine. Pendant trois semaines elle a présenté ses photos à la médiathèque de Pleine-Fougères. Des photos qui faisaient voir l’œil pour un motif éphémère du moment aussi bien que la création d’une nouvelle pièce d’art par le travail avec le photoshop.