Pleine-Fougères – Un weekend des Beaux Arts

Le premier weekend du mois de novembre est le weekend des beaux arts à Pleine-Fougères. « Plein Art » a fait le plein cette année. La salle Gas était remplie de tableaux, de stands de sculptures, des expositions de photos. « Plein Art » a convaincu des artistes de la région, venant aussi de Pontorson et même de l’Avranchin. L’exposition rayonne de la Bretagne jusqu’ en Normandie. Si cette année la peinture abstraite dominait dans les deux grandes expositions de Pontorson, c’est tout le contraire à Pleine-Fougères. Ce sont la nature, la peinture construite, les photos avec des motifs parfois étonnants, des portraits qui dominaient l’exposition. Et, surprise, une peinture naive, enfantine, qui rappelle celle des enfants, voulu par l’artiste pour les chambres des enfants. Ici une promenade à travers l’exposition qui était un régal pour l’œil, avec le portrait d’une artiste.

Marie Lebret et ses tableaux qu’elle expose dans “Plein Art 2023” du 04/05 novembre 2023 (c) wy.

Il fallait s’arrêter dés l’entrée de la salle aux tableaux de Marie Lebret. Cette artiste de 74 ans avait planifié sa retraite. Infirmière surveillante et cadre durant sa vie active, voyant sa retraite arriver, elle a pris des cours dans l’école des Beaux Arts de Versailles. « Tous les mercredis à 16 heures j’ai quitté le service pour mes cours », raconte-t-elle. « J’ai appris à dessiner et à peindre d’abord des motifs comme des pommes, ensuite on est passé à des modèles. Bref, j’ai appris la peinture ».

Ensuite elle s’est lancé toute seule. Mais : quelle idée avait-elle eue en tête ? Qu’allait devenir son style à elle ? Elle avoue : « Cela a duré un certain temps. Je me suis d’abord laissé inspirer par Modigliani. «  Son style à elle, son idée de peinture, se développe depuis un an seulement. Elle a commencé à peindre des maisons. Etroitement collées l’une contre. Depuis un an elle présente ses maisons d’abord à « Plein Art » ensuite à Pontorson, et maintenant encore une fois à « Plein Art ». Elle surprend quand même cette année. Elle s’est séparée de sa couleur bleu foncé et a trouvé des couleurs claires, sympathiques, chaudes qui donnent une atmosphère calme et agréable à voir à son œuvre.

Surprenant encore : elle ose s’approcher du grand format. Elle s’est fait inspirer d’un motif d’un artiste sud américain. Deux femmes tout simplement. Au fond rien de spécial. Mais quel tableau ! Rien d’énervant là-dedans, une tranquillité absolue. Un tableau parfaitement équilibré. Marie Lebret avoue qu’elle s’est faite inspirer par un artiste sud-américain – elle l’explique dans sa signature – mais le dessin en soi et les couleurs fascinent. Par les formes équilibrées, on reconnait d’ailleurs quand même une base de sa peinture. « J’ai travaillé pendant six mois pour peindre ce tableau » dit-t-elle. « Il s’est fait en étapes ». Le tableau montre ce qu’elle aime faire, construire des tableaux dans l’équilibre. Possible qu’elle surprenne par d’autres compositions – cette fois à elle – dans les exposions à venir.

Nadyn Kuntz pendant une discussion sur son tableau (c) wy.

L’exposition semble avoir pris une certaine hauteur cette année. D’abord on retrouve une artiste qui se découvre, qui s’essaye dans la calligraphié et qui aura son avenir. Ensuite c’était Nadyn Kuntz. La Fougeraine surprend avec deux très grands tableaux qui au premier abord laissent penser à l’art apocalyptique du moyen âge. Mais c’est tout à fait le contraire. Elle peint des visages avec des expressions qu’on trouve dans toutes les situations de la vie. Les deux tableaux fascinent. Il faut y entrer comme dans un livre et les lire. Ce sont les tableaux qui trouveraient bien leur place dans des collections des amateurs d’art.

Nadyn Kuntz donne des cours de peintures et de dessin académique dans la salle des Halles à la mairie de Pleine-Fougères le samedi de 14-18 heures et à Combourg dans la salle de la parenthèse le jeudi de 14 à 18 heures.

En face de Nadyn Kuntz Dominique Bretteville avec tout à fait autre chose. Elle présente des moutons. Elle est devenue une spécialiste des moutons, sont sujet préféré. La ville de Pontorson – qui s’est donnée le titre « cité des agneaux » – a choisi ses motifs de reconnaissance à l’entrée de la ville. Dominique Bretteville est aussi spécialiste de la miniature. Et naturellement là-aussi elle dessine et peint des agneaux et des moutons, très souvent avec le Mont Saint Michel à l’arrière scène.  

 Au coin entre Nadyn et Dominique un photographe amateur. Avec lui on se trouve devant un mur de photos de tous les jours. Les pompiers avec leurs voitures, une fleur, une statue dans une rue, la nature. Si on s’y est arrêté on y découvrait notre environnement de tous les jours. Quelques mètres plus loin une artiste signait des documents d’authenticité pour son œuvre vendue. C’était cela, la diversité de l’exposition.  

Le Stand de Léa Moisan, Saint Senier/Avranches: le Mont, le Mont, les moutons, la Baie et quand même, elle peint sur des ardoises et mne met pas le Mont au milieu, ou en vérité il se trouve si on regarde la Baie de Granville à Cancale. Et: elle se contente de présentr le Mont Saint Michel comme il apparait de loin: une pyramide plutôt sombre. (c) wy.

« Plein Art » 2023 : une multitude d’impressions, une multitude d’œuvres et une qualité qui se faisait aussi sentir par leurs prix allant parfois de plusieurs centaines jusqu’à plusieurs milliers d’Euros. « Plein Art » 2023 avait visiblement pris de la hauteur.     

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