KALEIDOSCOPE 17

UNE BOULANGERIE QUI FAIT PEAU NEUVE

190 MILLIONS D’EUROS POUR LES LYCEES BRETONS

UN COUP TORDU DE MARKETING

UN BÂTIMENT SERA DETRUIT

Rien n’est plus important dans les petites villes et à la campagne qu’une Boulangerie. Et même s’il y en quatre à Pontorson, le changement de propriétaire et la réouverture d’une Boulangerie sont d’un grand intérêt. Ce Kaleidoscope contient le petit portrait des nouveaux propriétaires de l’ancienne boulangerie de la gare. On jette aussi un coup d’oeil sur le Crédit Mutuel et le CIC, un vieux bâtiment en face de chez Carrefour  à Pontorson, pour passer ensuite en Bretagne, région qui dépense des centaines de millions pour ses lycées. Bonne lecture

LA BOULANGERIE A FAIT PEAU NEUVE

Jadis c’était la boulangerie Alain ; ensuite la boulangerie de la gare et maintenant c’est devenu la boulangerie Varin. Teddy Varin, sa conjointe Othilie et leur bébé Liliane de trois mois ont quitté le Cotentin pour trouver un nouveau challenge à Pontorson. Les deux, lui âgé de 28 ans, elle de 27, ont décidé de se mettre à leur compte. L’idée d’avoir une  boulangerie trottait depuis longtemps dans leurs têtes. Et lorsqu’ils apprirent par une agence spécialisée que la boulangerie de la gare était à vendre, ils vendirent leur maison dans le Cotentin, prirent leur épargne et achetèrent toute la maison. Comme cela, ils possèdent leur boulangerie-pâtisserie en bas et leur appartement au dessus.

Pendant ces deux dernières semaines ils ont changé le présentoir, ont modernisé les vitrines, mais n’ont pas changé l’architecture du local commercial. Ils ont gardé deux vendeuses et ils ont embauché deux apprentis pâtissiers. Le plus important : ils ont gardé la « parisse », le produit phare à côté de la baguette traditionnelle. Il faut en plus regarder un tout petit peu la pâtisserie. Avec un clin d’œil Teddy Varin a changé le « Paris-Brest » en « Paris-Pontorson » en changeant un tout petit peu le goût.

Teddy Varin sait que sa journée d’entrepreneur va changer. Sa « journée » de travail commence à une heure dans la nuit. Il ne regardera pas la télé ni les matchs de football le soir. Il dormira. D’autant plus que les nuits sont courtes, pas seulement pour lui mais aussi pour sa conjointe. Liliane s’en charge. La première journée le mardi 04 juin était joyeuse. Les clients venaient en masse, la queue ne diminuait pas pendant la matinée, on leur souhaitait bonne chance. Teddy Varin, lui, n’a pas peur pour leur avenir. L’emplacement lui semble idéal. Et : l’artisanat, il connait. « Mon père était charcutier », raconte-t-il.

190 MILLIONS POUR LES LYCEES BRETONNES

La Banque Européenne d’investissement au Luxembourg finance unprogramme pour les lycées bretons. photo: BEI

La Banque Européenne d’Investissement et la région Bretagne viennent de signer un contrat de financement pour la construction et la rénovation des lycées de la région.  Ce prêt contribuera au financement du plan Lycées de la région Bretagne. Il permettra la modernisation des infrastructures des 116 lycées de la région, l’amélioration de leur efficacité énergétique et de la résilience face au changement climatique, une meilleure accessibilité et l’achat de nouveaux équipements pédagogiques. La signature du contrat de financement de 190 millions d’euros sur 25 ans entre la région Bretagne et la BEI vise à soutenir la modernisation et l’adaptation des infrastructures éducatives.

D’ici 2028, plus de 30 000 lycéens bretons bénéficieront de ce programme d’investissement, qui se décompose en 40 opérations immobilières réparties dans les 4 départements de la Bretagne administrative. Plus de 115 000 m² d’espaces éducatifs seront construits, agrandis ou rénovés dans le cadre de ce plan.

La Région Bretagne est propriétaire de 116 lycées publics, ce qui représente une surface de près de 2 millions de m². Dans ces établissements, la Région augmente son effort d’investissement en faveur des transitions écologiques et environnementales. Le dernier plan d’action immobilier en cours (2024-2027) s’élève à 390 millions d’Euros.

UN COUP TORDU DE MARKETING

Annonce que la filiale du CIC à Pontorson sera une banque sans argent liquide à partir du 13 juin. Les distributeurs d’argent n’existent déjà plus
photo: wyrwich

Le groupe du Crédit Mutuel  Pontorson essaye un coup tordu de marketing pour vendre la détérioration d’une situation comme une amélioration.

 Qu’est-ce qui s’est passé ? Il y a un peu moins d’un an le Crédit Mutuel, maison mère de la banque CIC, avait démonté les deux distributeurs automatiques de billets du CIC, dont un se trouvait dans la rue Couesnon. Situation idéale pour les clients de la banque et pour les personnes de passage. Et patatra, un bon matin les distributeurs avaient disparu. Les clients du CIC – mécontents – se firent entendre par un personnel gêné, expliquant que c’était une décision du groupe, c’est-à-dire de la maison mère, le Crédit-Mutuel.  Mauvaise idée. Les clients sont dirigés vers le Crédit Mutuel et doivent traverser le carrefour le plus dangereux de Pontorson. Le Crédit Mutuel n’a pas amélioré sa situation avec les distributeurs. Dans l’entrée de la banque, se trouve seulement un distributeur pour chercher de l’argent. Le deuxième est un appareil multifonctionnel.

Pour explication : le CIC est une filiale importante dans le groupe du Crédit Mutuel. Ses clients apportent un Euro sur sept de l’épargne du groupe. Au sein du groupe le CIC se présente comme la banque sympathique, attirante et très dévoué aux clients. Sur le plan local le Crédit Mutuel enlève un atout à sa filiale sans pourtant améliorer son service des distributeurs. Drôle de marketing si un groupe bancaire enlève un atout à une de ses banques tout en expliquant qu’il s’agisse d’une évolution. Une évolution qui explique en plus que le CIC ne traite plus d’action en argent liquide à partir de mi-juin. C’est une évolution vers où pour le CIC à Pontorson ? Le Crédit Mutuel, contacté au moment de l’enlèvement des distributeurs, n’a pas réagi.

UN BÂTIMENT SERA DETRUIT

Actuellement on commence avec le désamiantage du bâtiment qui sera détruit ensuite. photo: wyrwich

Le bâtiment est une ruine. Il se trouve vide depuis des années en face du magasin Carrefour Market à Pontorson. Cet emplacement changera de caractère d’ici la fin de l’année. L’entreprise Carrefour a acheté la maison. Actuellement les travaux de désamiantage ont commencé. D’après des informations d’une source proche du dossier le bâtiment sera détruit ensuite. Par contre, on ne sait pas encore, quelles sont les intentions du groupe Carrefour ensuite.

Auteur/Autrice

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top