Pontorson, Aucey la Pleine, Sacey, Saint James, viennent d’être intégrées dans le périmètre de surveillance de la maladie épizootique hémorragique (MHE). Les agriculteurs des quatres communes sont sous surveillance des vétérinaires .
Une décision du préfet de la Manche, Xavier Brunetière. Le préfet a publié un communiqué ce vendredi soir, 24 nombre 2023. Inforama publie ci-après le communiqué en intégralité.
« Bien que le département de la Manche demeure indemne de la maladie épizootique hémorragique, quatre communes manchoises (Aucey-la-Plaine, Pontorson, Sacey et SaintJames) viennent d’être intégrées à la zone de surveillance et de prévention de la maladie, à la suite de la confirmation d’un foyer en Loire-Atlantique.
Les élevages de ces quatre communes concernées sont tenus de respecter des mesures spécifiques pour éviter la diffusion de la maladie et protéger les élevages indemnes.
La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale, non transmissible à l’Homme.
Elle se transmet par des moucherons piqueurs et touche les ruminants sauvages et domestiques : les bovins, les cervidés et dans une bien moindre mesure les ovins et caprins.
Apparue pour la première fois en France en septembre 2023 dans le sud-ouest, la MHE a connu une propagation rapide (3 527 foyers recensés à la date du 22 novembre) et touche aujourd’hui 17 départements . Les éleveurs et les vétérinaires sont sensibilisés à rechercher les symptômes les plus courants pour les animaux qui développent une forme clinique de cette maladie, à savoir :
fièvre, lésions des buccales, difficultés respiratoires et un amaigrissement qui en résulte chez les animaux concernés
Afin d’éviter la diffusion de la maladie et protéger les élevages, une zone dite « régulée » est systématiquement mise en place dans un rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer détecté. Dans le département de la Manche, les quatre communes sont concernées sont Aucey-la-Plaine, Pontorson, Sacey et Saint-James.
Les mesures de lutte et de prévention suivantes doivent être respectées au sein de cette zone régulée : – renforcement de la surveillance sanitaire par les vétérinaires ; – encadrement des mouvements d’animaux pour les espèces sensibles. Le principe général est que les bovins, ovins, caprins ou cervidés d’élevages (espèce sensibles) ne puissent pas sortir de la zone régulée. Une liste de dérogations est toutefois établie pour des mouvements spécifiques d’animaux, tel que l’envoi à l’abattoir par exemple.
Des mesures complémentaires ont été prises pour permettre la sortie des espèces sensibles : tout animal amené à quitter la zone régulée doit avoir fait l’objet d’un test individuel de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément d’une désinsectisation.
Cette désinsectisation, en éliminant le moucheron vecteur du virus, participe à éviter la propagation de la MHE. Un plan d’action destiné à limiter l’impact de cette maladie pour les filières bovine et ovine est actuellement en cours de déploiement sous le pilotage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. L’évolution de la situation sanitaire nationale est actualisée régulièrement par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Remarque
Dominique Bretteville tient le copyright de la photo accrocheure (le mouton seul)
Les pouvoirs publics et les filières professionnelles sont fortement mobilisés pour éviter la diffusion de la maladie à partir des foyers identifiés.